(w/Vic') Vivre, c'est prendre des décisions et en supporter les conséquences.

Depuis ce fameux voyage, pour promouvoir ton film enfin celui de ton père, ou tu jouais un petit rôle dedans, mais un rôle assez important pour faire les émissions de télés et les premières du film, il fallait que tu t'avoues quelque chose, tu n'étais plus du tout la même. Tu évitais ton père, tu n'osais plus vraiment le regarder dans les yeux. Lui se rendait sans doute compte de quelque chose, mais il mettait cela sur l'âge que tu avais, la fameuse crise des adolescentes. Aujourd'hui pour ton plus grand malheur, tu avais rendez-vous avec ton père pour manger avec lui. Repas instauré depuis maintenant 4 ans, repas que tu adorais avant, mais qu'aujourd'hui, tu détestais. Ce repas te mettait un mal de bide pas possible, si seulement il pouvait ne pas poser trop de questions au moins, tu étais sûr de ne pas faire de grandes gaffes. Victor hantait tes pensées, ses lèvres, tu voulais sentir sa peau contre la tienne. Tu enfilas ta veste et lâchas tes longs cheveux bruns, une fierté pour ton père. Te voilà fin prête pour le retrouver à son boulot. Écouteurs sur les oreilles,. Tu te mis à courir pour rattraper le bus qui venait de te passer devant, ce n'était vraiment pas ton jour, tout te disait de rentrer. Le bureau de ton père étant enfin devant toi, tu respiras un grand coup, pour monter. Un sourire de politesse à la secrétaire et tu frappas à la porte de son bureau, poussas un soupir et entras avec un faux sourire sur ton visage, téléphone dans la main " Papa, c'est l'heu.." Tu t'arrêtas de parler, tu n'en croyais pas tes yeux, il était là, devant toi. Ta bouche n'avait plus de salive, tes pupilles étaient dilatés. Tu secouas doucement la tête prête à faire demi-tour "Victor". Tu chuchotais presque son nom, comme-ci prononcer son nom était dangereux. Tu lui tournas le dos, tu ne pouvais tout simplement pas le regarder dans les yeux, lui sauter dessus voilà ce que ton corps te demandait, tes lèvres demandaient les siennes et ton coeur battait la chamade  

T'es assis dans son bureau, t'es mal à l'aise. Il te parle, mais tu n'écoutes pas vraiment. À chaque seconde, tu t'imagines qu'il va bientôt péter les plombs et te gueuler dessus. Tu te sens coupable de ne pas avoir repousser sa fille, tu connais très bien le conséquence que cela allait apporter, mais t'as tout de même décider d'y aller avec. Cela fait un moment que la présence de la petite ne t'est pas indifférente, tu devrais prendre des distances. T'as essayé, mais pas assé. Collins a un projet pour toi, mais en ce moment, t'es pas certain de vouloir en faire partie. Non, tu n'assumes, pas et peut-être que tu n'assumeras jamais. Pour qui tu passes après ça ? Un pédophile ? Oui, bon, dans ton cas, c'est loin d'être une maladie. Puis, Jezabel était mature, gentil, drôle... Sa jeunesse t'apporte un brin de fraîcheur et t'en redemandes.  « Vic ! » Tu sors de tes pensées, à voir le réalisateur aller, ça doit faire plus qu'une fois qu'il tente de te faire revenir sur terre.  « Hm. » souffles-tu en levant la tête vers lui. « J'ai un truc à régler, je reviens dans quelques minutes. Bouges pas. » Tu secoues la tête et tu le regardes quitter la pièce. Dès qu'il fut parti, tu laisses tomber ta tête vers la rien en soupirant de façon exagéré. Ça soulage. Puis, la porte se rouvre et tu te dis que les minutes ont passés vite, mais en te retournant ton regard tombe sur Jezabel. Ah merde...  T'as beau te dire que c'est mal de ressentir ce que tu ressens, mais reste que sa beauté te fascine toujours autant. Ce sourire - qui s'est dissipé à ta vue - t'avais manqué. Tu restes tout de même assis sur la chaise, tu cherches à rester calme. Elle se tourne le dos et sur le coup, tu n'arrives pas à réprimer un rire léger. Apparemment, tu n'es pas le seul dans ce malaise. « Ton père est sorti quelques minutes, il avait un truc à régler. » T'es tout sauf calme, mais t'agis comme si tu l'étais. Tu ne veux pas lui montrer que tout ça te destabilise, car ça serait lui avouer que votre baiser n'était pas qu'un simple baiser. Même si au fond, tu sais que c'était plus que ça. Recommencer, t'en as envie. « On peut se parler vite fait ? » Son père allait sûrement bientôt revenir, tu ne voulais pas que ça soit bizarre à son retour. De peur qu'il se doute qui se trame quelque chose.