one in a million / gemma

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— i didn't want to be the one to forget. i thought of everything i'd never regret. a little time with you is all that i get, that's all we need because it's all we can take.

Les yeux rivés sur la scène, le sombre jeune homme reposa le verre qu’il venait de porter à ses lèvres. Plongé dans l’obscurité, il l’attendait. Ezékiel était présent à chacun de ses shows, appréciant ainsi la volupté de ses courbes et la sensualité de ses gestes. Fasciné par cet ange à la peau halée et au regard enivrant, il courtisait chacun de ses sourires, tentant de se convaincre qu’elle les lui offrait sur un plateau d’argent. Véritable objet de désir, cette jeune femme à l’aura délicat semblait avoir le pouvoir de soulager toutes ses peines. L’absence de Maya semblait si lointaine lorsqu’elle ondulait lascivement ses hanches et pendant un instant, ce poids cessa de marteler son cœur ankylosé. Ezékiel avait choisi de passer la soirée de thanksgiving au cabaret. Malgré le contrat qui le liait à cet établissement il ne pouvait s’empêcher d’y rester après ses heures de travail, de plus, sa favorite devait se produire sur scène et ce pour son plus grand plaisir. Habituel détaché des fêtes païennes, le fait de se retrouver seul dans cette immensité qu’était l.a lui permettait d’éviter de penser à sa famille. Ajustant le col de sa chemise blanche, il toisa la salle, désespérément vide. Seuls, un groupe de businessmans alcoolisés délirait sur quelques fantasmes grossiers et indécents. La précédente danseuse avait fait son petit effet en érotisant davantage cette atmosphère déjà chargée en vapeur d’alcool et de fumées de cigares. Le pianiste avala la dernière gorgée de whisky qui acheva de lui brûler la gorge, reposa son verre sur la petite table lorsqu’une serveuse, déguisée pour la soirée, prit l’initiative de remplir le gobelet. « Gem’ devrait être là, non ? » S’hasarda t-il avec douceur. « Ouais, elle se change. » Réalisant qu’elle n’avait pas la préférence de l’artiste, la jeune femme s’évapora dans l’obscurité, un triste sourire sur le visage. Deux néons colorés éclairèrent la scène et l’ange à la beauté incendiaire fit son apparition vêtue de lumière et de paillettes. La scandaleuse brune entama son show et pendant de longues minutes, Hunt ne la quitta pas du regard. La dévorant des yeux, il se rassasiait de ses ondulations charnelles. Toutefois, la courtisane n’avait pas non plus sa préférence. L’objet de toutes ses convoitises venait d’apparaître dans son champ de vision. Gemma … sensuelle, délicieuse, sauvage. Le destin prenait un malin plaisir à se foutre de lui en la plaçant dans son sillage. Putain de hasard. L’incandescente créature traversa la pièce pour débarrasser une table. Elle n’est plus qu’à quelques mètres ... pourtant, Ezékiel n’arrive pas à s’y résoudre. Il l’interpelle, c’est plus fort que lui … « J’oubliais à quel point le rouge te rendait sexy. » Faisant bien sûr référence à la tenue qu’elle portait, l’insolent apposa son regard sur son visage de poupée. « Il y a un nombre incalculable de bars à L.A et il a fallu que tu choisisses celui-là … »

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Gemma & Ezekiel

my parents warned me about the drugs in the streets but never the ones with the dark brown eyes

ton maquillage est impeccable, tes cheveux parfaitement coiffés, tes talons suffisamment hauts, ta jupe est assez serrée pour que l'on est envie de te mater et ton sourire ment. tu as respecté tous les codes de l’endroit. pour attirer les clients dans le bar, les serveuses doivent maximiser leur potentiel bonasse. c'est la politique de ton manager. le culte de la superficialité. & c'est probablement ainsi que pense un bon nombre de patron pourris dans son genre. tu n’écoutes pas vraiment ce que tu entends. le brouhaha a l’air festif. à quoi bon chercher plus ? toi, tu es ailleurs. tu aurais tellement voulu fêter thanksgiving avec ta famille. tu entourée de plein de gens, tu te sens seule pourtant. de toute façon, tu ne veux pas comprendre les gens. tu ne cherches pas à te comprendre toi-même. ton prochain ne t’importe pas vraiment. tu es là, par obligation, parce que tu dois bosser pour vivre. sourires de façade. sourires de circonstance. tu te contente de prendre les commande des clients et de les transmettre aux barmaids. tu ne peux empêcher ton rythme cardiaque de s'accélérer lorsque tu sens son regard se poser sur toi. son air désabusé, son regard pénétrant, son côté lubrique. tu le reconnaîtrait entre milles de ses sosies. ezekiel, le fameux pianiste. ezekiel, l'inpulsof. ezekiel, le fruit défendu. parce qu'avec lui, la séduction est plus qu'un jeu. pourtant, tu ne peux pas t'empêcher de te revoir dans ses bras. il t'interpelle. « j’oubliais à quel point le rouge te rendait sexy. » voix rauque qui résonne. tu souris. sourire qui cache ton malaise. ce n'est qu'un homme parmi tant d'autre, après tout. tu n'as pas le droit de lui en vouloir d'avoir fait sa vie loin de toi. c'est toi qui allait voir ailleurs. c'est toi qui je voulais rien de sérieux. « c'est le rouge qui me rend sexy? » tu soutiens son regard. tu n'es pas une gamine qui viendrait à éviter tout contact visuel avec l'objet de ses désirs. tu es mature. tu sais faire pencher la balance en sa faveur. « il y a un nombre incalculable de bars à l.a. et il a fallu que tu choisisses celui-là... » encore un sourire. moins franc que le premier. mais plus assuré. insolant. presque moqueur. « tu crois que je savais que tu fréquentais cet endroit? »

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— i didn't want to be the one to forget. i thought of everything i'd never regret. a little time with you is all that i get, that's all we need because it's all we can take.

Gemma avait toujours eut une place particulière dans son cœur. Bien que ses courbes affriolantes ne cessaient de lui retourner l’esprit, Ezekiel adorait sa verve, sa candeur, accompagnées d’un caractère fort et ô combien audacieux. Cette délicieuse créature n’avait pas froid aux yeux et c’était toujours un plaisir de la poursuivre derrière ses envies sauvages et parfois irréfléchies. Il était la raison et elle était la fougue, le brin de folie qu’il se plaisait à supporter. Un beau duo qui ne partageait pas toujours les mêmes opinions mais qui mettait un point d’honneur à dissiper tout malentendu au lit. De nombreuses fois Hunt avait été prêt à se damner pour ses yeux de biche mais, insolente, la naïade se ravisait à chaque fois, préférant sûrement un autre pigeon pour satisfaire ses caprices. C’était ainsi qu’il pouvait qualifier leur relation ; chaotique … destructrice. Ils se tournaient autour, inlassablement … désespérément … sans jamais avoir le courage de prononcer à haute voix ce qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. D’ailleurs, que ressentait-il à cet instant précis ? Perchée sur ses escarpins, Hamilton était plus sexy que jamais. Chaque soir, sur la scène, proche de son public, le pianiste n’avait d’yeux que pour elle. Depuis leur séparation à New-York, l’étrange couple n’avait pas eu de franche conversation. Mais en même temps, il n’y avait rien à dire. Cette situation était cocasse, débile … La délicieuse danseuse s’était détournée de lui et Ezékiel, en pauvre con, n’avait pas eu le courage de se battre pour cette étonnante créature. La vie était faite ainsi ; d’extase, de déchirures, d’opportunités loupées. Un sourire étira ses lèvres lorsqu’elle vint rebondir sur ses précédents propos. « Ouais … J’adore te voir porter cette couleur … » L’artiste parlait sans filtres et sans fards. Le rouge … une teinte qui lui allait si bien ; fatale, scandaleuse … intense … « Cet endroit, j’y travaille, avant de le fréquenter … » Il faisait référence au club, le seul endroit où il pouvait laisser parler son talent. Bien que l’inspiration l’ait définitivement quitté. « Les danses d’Elsa m’obligent à faire quelques heures supplémentaires. » Une allusion à la courtisane qui se déhanchait lascivement sur la piste et un pied de nez à la sauvageonne, qui se voulait être la seule à lui faire tourner la tête. Lentement, le pianiste quitta son siège et effaça les quelques mètres qui le séparait de Gemma. Il pouvait sentir la chaleur de son corps dénudé … un véritable appel à la débauche. « Tu termines à quelle heure ce soir ? Je veux que tu viennes boire un verre avec moi, histoire de m’expliquer ce que tu fais ici … Tu me dois bien ça non ? » Un ordre qui dissimulait lâchement une réelle envie de passer un long moment à ses côtés.

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Gemma & Ezekiel

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t'es là, le regard vide, un sourire de circonstance scotché sur tes lèvres rosées, blasée. tu fais comme tous les autres serveurs du monde, tu ne sais pas faire autrement. tu es parfaitement dans ton élément. ce n'est pas comme si tu pouvais ambitionner d'exercer un autre métier pour le moment. tu as joué à la petite rebelle au lycée et là, t'es en train d'en payer le prix cher. puis tant bien même t'aurais eu un diplôme avec la courbe du chômage qui augmente, tu te serais surement retrouvée à pôle emploi. t'as pas de pistons toi. donc tu es là, mais ton esprit est ailleurs. à new york avec ta famille. dans une superbe comédie musicale à broadway. partout. nulle part en particulier. tu es juste une façade. un trompe-l’œil. un mensonge. & même ton maquillage finira par te trahir. cette soirée est totalement insipide. comme quoi, il ne suffit pas de servir de l'alcool pour qu’une fête soit parfaite. tu t’ennuies, mais tu ne bâilles pas, tu souris. ils te font bien rire ces types qui bavent en regardant elsa, mais qui ne pourront jamais l'approcher de trop prêt. trop belle pour eux. trop sensuelle. trop sexy. trop bien, tout simplement. il y en cependant, un qui à tes yeux pourrait ambitionner de la séduire. ezekiel. mais, cette idée ne te plait pas. pas le moins du monde. « ouais... j'adore te voir porter cette couleur... » le rouge. sourire en coin. encore et toujours. tu te penches pour approcher ton visage du sien, humant son odeur enivrante au passage. « je te plais moins quand je ne porte pas de rouge? » tu lui d'mandes faussement vexée. ta lèvres inférieure que tu pinces. « cet endroit, j’y travaille, avant de le fréquenter... les danses d'elsa m’obligent à faire quelques heures supplémentaires. » tu la sens. elle te percutes de plein fouet. la pointe qu'il t'envoie. mais t'es farouche. rien ne te touche jolie gemma. du moins c'est ce que tu laisses paraitre. « j'ai pris ce qu'on m'a proposé ezekiel. je n'ai pas pensé à regarder la liste des employés. puis tant bien même je l'aurais fait. ça n'aurait rien changé. » tes yeux qui se posent sur elsa. cette sensation désagréable qui s'empare de toi lorsque tu sais qu'ezekiel est là pour elle. sensation que tu camoufle. « elle est captivante. j'la regarderait surement comme tous ces mecs le font si j'aimais les femmes... » tu hausses les épaules. tu joues l'indifférente. tu l'aurais été. en temps normal. avec n'importe quel autre homme... mais avec ezekiel, c'est différent. & c'est bien ça le problème. ça te consumes. ezekiel qui se lève. ezekiel qui s'approche. ezekiel qui colle son corps contre le tiens. tension qui monte. « tu termines à quelle heure ce soir ? je veux que tu viennes boire un verre avec moi, histoire de m’expliquer ce que tu fais ici… tu me dois bien ça non? » ta main qui se glisse derrière son cou. contact électrisant. « tu sais bien que je ne dois jamais rien à personne. » réplique en contraste étonnant avec le fait que ton visage se rapproche dangereusement du sien. « je finis dans une heure. » tu lui indiques. simplement. parce que tu veux passer du temps avec lui. toi aussi.

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Face à elle, Ezékiel la domine de toute sa hauteur et pourtant, d’un coup de talon, la sauvageonne serait capable d’anéantir le peu fierté qu’il lui restait. Elle le toise et ses lèvres pulpeuses se pincent en une moue faussement attristée. Gemma, elle est sexy … Quoiqu’elle fasse, quoiqu’elle porte. « Je te faisais un compliment … Tu me plais plus que de raison, c’est bien ça le problème … » Et quel problème … Hamilton lui pourrissait l’existence et véritablement faible, il n’arrivait pas à l’effacer de son esprit. Il n’avait jamais su d’ailleurs, même lorsque Maya partageait sa vie. Gemma lui précise que son embauche n’a absolument rien à voir avec lui. En même temps, comment aurait-elle pu savoir ? Lorsqu’elle l’a quitté, il était toujours ce pianiste de renom à qui tout souriait. « Dois-je en déduire que tu es heureuse de me revoir ? » Arquant un sourcil, un deuxième sourire vint parcourir son visage. Le sujet dévie sur Elsa … Elsa et sa beauté glaciale. Hamilton cache sa jalousie. Ezékiel la connait, mieux que quiconque et ce sentiment lui donne des ailes. Le voir baver sur un autre corps que le sien la rend folle et c’est tant mieux. C’est à son tour de souffrir … « Elle l’est oui … » Il enfonce un peu plus le couteau dans la plaie. Quel délicieux connard. « Le souci c’est que tu n’aimes pas la concurrence … Et je peux t’assurer que tu portes très mal l’indifférence Gemma. » Hunt est en position de force, il le sait et il s’en délecte. La tension monte alors que son corps athlétique vient frôler le sien. Elle est frêle, il le sait et il le sent. Toutefois, la jolie blonde se fait audacieuse ; sa main glisse sur sa peau avant de s’emparer délicatement de sa nuque. A ce doux contact, Hunt perd pied, il ferme les yeux un court instant avant de reprendre de sa superbe. Elle ne doit rien à personne qu’elle lui balance. Quelle sulfureuse garce. Leurs lèvres se frôlent, le contact est proche, mais le pianiste se refuse de lui faire un tel plaisir. « Personne ? Je ne suis pas ‘personne’ … » L’insolent s’éloigne alors que la belle lui avoue qu’elle termine dans une heure. Il avait oublié à quel point le temps passait vite en sa présence. L’artiste avait passé l’intégralité de son shift perdu entre ses oeillades pour Gemma et Elsa. « Très bien, je reste au bar. Viens me chercher quand tu as fini … » Nouvel ordre, qu’il ne peut s’empêcher de lui donner. Effrontément, il se détache de son corps pour mieux se diriger vers le comptoir, désireux d’apprécier un nouveau verre de whisky.

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vous vous défiez du regard. il a cet air triste sur le visage. celui de ceux qui ont tout perdu. toujours mélancoliques. toujours moroses. toi, au contraire, tu arbores cette prestance de ceux qui n'ont peur de rien. de ceux qui sont prêts à tout, qui n'ont rien à perdre. tu es la glace. il est le feu. lorsque vous vous rencontree, l'un doit fondre et l'autre s'éteindre. reste à savoir lequel aura raison de l'autre en premier. « je te faisais un compliment … tu me plais plus que de raison, c’est bien ça le problème… » il a envie de toi. tu le vois dans ses yeux. il te le dit. sans passer par quatre chemins. ce n'est pas son genre. tu salues son audace. tu as beau le nier en faisant mine d'être offusquée lorsqu'il sous entend clairement qu'il te veut, tu trouves son petit côté impudent vraiment sexy. « et pourquoi ce serait un problème? » tu es toujours aussi vague, gemma. toujours aussi allusive. tu joues un rôle. tu fais semblant de ne pas être flattée par son compliment. tu en reçois tellement. pourquoi tu serais plus satisfaite d'entendre de tel mots sortir de la bouche d'ezekiel? « dois-je en déduire que tu es heureuse de me revoir ? » tes épaules qui se haussent lascivement. heureuse de le revoir? certainement. du moins une partie de toi l'est. cette partie qui te supplie de le prendre à part, là, maintenant, n'importe où et de céder à l'envie de ne faire qu'un avec lui. parce que tu as beau fréquenter d'autre homme. avec lui, c'est différent. explosif. l'autre partie de toi, quant à elle, te demande de t'éloigner de lui. ce type possède une trop grand influence sur toi. ce n'est pas bon. tu n'veux pas finir comme élisabeth. « peut-être bien... mais peut-être qu'en voyant ton nom sur cette liste j'aurais opté pour un autre poste. pour be pas interférer entre toi et ta maya. » maya. maya la garce. la nana qui te l'a pris. la nana dans les bras de laquelle il a trouvé une stabilité que tu ne pouvais lui offrir. « d'ailleurs elle en pense quoi des heures sup que la belle elsa te fait faire? » elsa. elle est belle elsa. tout le monde la regarde. si tu étais homosexuelle, tu la regarderais surement aussi avec les mêmes yeux que tous les hommes présents dans la salle. mais elle t'agace un peu elsa. bien que tu l'apprécies. l'intérêt que le beau brun lui porte t'agace. « elle l’est oui … le souci c’est que tu n’aimes pas la concurrence … et je peux t’assurer que tu portes très mal l’indifférence gemma. » il est en position de force. il te surplombe de toute ta hauteur. tu essayes de faire pencher la balance en ta faveur en jouant avec lui. comme tu sais si bien le faire. « c'est avec moi que tu es, maintenant. c'est moi que tu regardes. je n'ai aucune raison d'être jalouse. » reine de la rhétorique. reine des piques. ta main qui se glisse dans ta nuque. qui la caresse presque. tes lèvres qui se rapprochent des siennes. un peu trop. puis qui devient près de son oreille. cette envie irrépressible d'embrasser chaque parcelle de son corps s'empare de toi. mais tu te retiens. « personne ? je ne suis pas ‘personne’ . » bien sur qu'il n'est pas personne. mais tu ne peux pas lui dire. tu ne peux pas lui donner la satisfaction de l'admettre. pourtant, tu as du mal à avancer le contraire, alors tu te contentes d'être évasive. comme d'habitude. « supposons que ce soit le cas. pourquoi je te devrais quelque chose? » tu joues avec les mots. habilement. comme tu l'as toujours fait. avec lui. avec les autres. avec ton monde. « très bien, je reste au bar. viens me chercher quand tu as fini … » il est si proche que vos souffle s'entremêlent. appel à la luxure. ça sonne comme un ordre. tu n'aimes pas ça. tes sourcils se froncent. tu n'aimes pas ça. mais tu ne relèves pas. tu es en plein services. tu ne peux pas te permettre de t'engueuler avec lui. déjà que si le patron vous voyait dans cette position. tu continues tes allers retour incessants entres les tables et le bar. jusqu'à ce que ton service prenne fin et que tu t'eclipses pour te changer. tu rejoins ezequiel tout de suite après. « ou est-ce qu'on va? »

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Gemma, elle est incisive et elle sait comment le blesser. La délicieuse blonde n’a pas cessé de le torturer par le passé et voilà qu’elle se joue encore de lui, aujourd’hui. Il s’avance vers elle, l’insolente recule, jusqu’à venir buter contre une table. L’artiste aime avoir l’ascendant, mais il sait par avance qu’elle ne laissera pas ce privilège entre ses mains bien longtemps. Se retrouver ici, à L.A ne présage rien de bon. Ezékiel est pleinement conscient de ses faiblesses mais il ne peut lui résister. Elle, cet ange, cette allumeuse, cette écorchée vive. Gemma est aussi désirable que dans ses souvenirs … Le voilà le problème. Il la veut, ici, maintenant … pour les années à venir qui sait ? « Je ne vais rien t’apprendre … » Il n’y avait pas plus à dire. Hamilton était sa principale faiblesse et il se haïssait pour ça. Haussement d’épaules et encore une fois la lionne évite le sujet ; elle préfère se décharger sur Maya. A l’énonciation de ce prénom, le corps d’Ezékiel se crispe. Mâchoire serrée, il fuit son regard bleuté. Maya n’est plus … Le jeune homme ne veut plus jamais entendre parler de cette garce. Sa trahison l’avait envoyé au purgatoire. Il avait trimé, elle l’avait contraint à fuir New-York. Ses poings se refermèrent et avec virulence, il s’apprête à lui faire une révélation. Une révélation dont Hamilton se délectera. « Nous ne sommes plus ensemble … » La blonde est consciente de ses charmes et elle sait le pouvoir qu’elle exerce sur lui. Les mots qui s’échappent de ses lèvres pulpeuses en sont la preuve même. Interférer … L’exactitude du terme le toucha en plein coeur, car si elle était revenue vers lui, à broadway, Ezékiel aurait rompu ses fiançailles pour ses beaux yeux. Après Maya, c’est Elsa que la serveuse prend pour cible. Pourtant, elle n’a toujours pas compris qu’il s’en contre-fout de cette vulgaire courtisane ; pour se l’être déjà tapée, il y a à peine quelques jours de ça. La louve se défend comme elle le peut alors qu’un rictus transparait sur le visage de l’artiste. « Qu’est-ce que je disais … » Il la domine, avant qu’elle ne retourne habilement la situation à son avantage. Merde … Sa sentence l’oblige à se dévoiler, mais le pianiste refuse de se livrer à quelques confidences. « Parce que tu t’es barrée sans rien dire, du jour au lendemain. Tu me dois bien ça. » Lueurs de défis dans leurs regards, puis la serveuse retourne à ses occupations. Ezékiel s’octroie un nouveau verre tout en la regardant travailler. Il maudit intérieurement les hommes qui osent la mater sans gêne. S’il le pouvait, l’américain leur casserait la gueule. L’horloge tourne et une heure plus tard, Gemma se pointe la bouche en coeur. « Pas loin … » En effet, l’étrange couple traverse le boulevard pour se réfugier dans un club où la musique leur écharde les oreilles. Les notes, crachées par les immenses baffles, couvrent la bonne humeur générale. Hunt, lui, il recherche l’ivresse. L’alcool, la drogue, tout ce qui peut passer. Se défoncer, pour elle, avec elle. Il veut la voir danser, le charmer, le rendre fou. « Pourquoi L.A ? » Finit-il par lui demander. Une curiosité certainement mal placée, qu’il ne peut s’empêcher d’assouvir.

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son souffle qui te caresse la peau. tu es sensible à chacun de ses mouvements. tu ne vois que lui dans cette pièce. lui et personne d'autre. qu'est-ce qu'il t'arrive ma vielle? serais-tu en train de faiblir face à un homme. tu recules effrontément jusqu'à te retrouvé coincée entre le bellâtre et une table. il te désire. tu le lis dans ses yeux. ses yeux qui te transpercent. tu la décèle, la luxure. « je ne vais rien t’apprendre …» un point pour gemma. un. tu ne réponds que par un sourire. sourire victorieux. tu es arrogante gemma. tu en es presque détestable. tu serais surement détestable si tu n'étais pas si désirable. sujet qui dévie sur maya. cette fille qui lui a offert ce que toi tu n'as jamais pu. ce que tu ne pourras jamais lui offrir. parce que t'as les jetons. t'as peur de t'attacher gemma. t'as peur de dépendre de quelqu'un. tu ne veux pas qu'on t'enchaine. parce que tu sais qu'il y a une laisse qui va avec la bague. il y en a toujours. t'as vu la laisse avec laquelle ton géniteur a tenu ta mère. tu l'as vu. et ensuite, tu as vu ce qu'elle est devenue quand il l'a lâchement abandonner. tu refuses de donner à un quelconque être humain le pouvoir de te faire subir ne serait-ce que le dixième de ce qu'elle a subi. « nous ne sommes plus ensemble … » tu ne sais pas quoi dire. tu n'es pas désolée. tu n'es pas désolée que ça n'ait pas marché. tu le savais que c'était voué à l'échec. par contre, tu relèves bien que ça l'attriste. ça s'est mal fini, sans doute. très mal, vu la gueule qu'il tire. mais tu ne poses pas de questions. est-ce qu'elle lui a fait du mal? est-ce qu'elle a réussi à l'atteindre? tout ça... ça ne te concerne pas. ta main qui passe sur sa joue. t'es pas une salope. t'as pas envie qu'il soit triste. ce qui est paradoxale lorsqu'on sait que tu joues avec lui. mais ça tu ne peux pas t'en empêcher. c'est plus fort que toi. après maya, c'est à elsa que tu t'attaques. tu n'es pas jalouse. tu te justifies dans un élan d'impulsivité sans te rendre compte que tu ne fais que confirmer les propos qu'il avance. « qu'est-ce que je disais … » la balle est dans son camp. il connait l'emprise qu'il a sur toi et ça te rend malade. « je ne vois pas le rapport. c'est moi que tu regardes, là, maintenant. cette discussion n'a pas lieu d'être. » tu t'enfonces. tu nies en bloc. tu n'admettra pas ta possessivité. tu n'as pas le droit d'être possessive avec lui. « parce que tu t’es barrée sans rien dire, du jour au lendemain. tu me dois bien ça. » tu hoches la tête. il a raison. tu es tellement égoïste que tu oublies le fait qu'il a sans doute encore plus souffert de votre séparation que toi. tu t'en veux énormément de lui avoir fait du mal. « tu savais que j'étais instable. tu savais que je n'avais pas d'attache. » des mots que tu souffles. plus pour toi même. pour apaiser ta conscience. il savait à quoi s'attendre avec toi. tu ne lui as jamais rien promis. dernier regard que tu lui lances avant de reprendre ton service. tu le rejoins tout de suite après t'être changé. tu lui demandes où vous allez. « pas loin … » tu le suis. sans broncher. vous vous retrouvez dans une boite de nuit underground. l'ambiance y est festive. les californiens savent faire la fête. sans doute mieux que les new-yorkais. « c'est sympa ici ! » tu es obliger d'hausser la voix pour qu'il puisse t'entendre. « pourquoi l.a ? » il te d'mande alors. « j'ai décroché une bourse pour une école de danse ici. » sourire qui se dessine sur tes lèvres. fierté évidente à déceler. mais t'as des questions aussi. hors de question que votre soirée se transforme en interrogatoire à sens unique. « qu'est-ce qu'elle t'a fait l'autre salope? » t'es cru. tu t'en fiches. tu ne mets jamais de gants gemma. à quoi ça servirait? il sait de s'qui tu parles. il le sait pertinemment bien. tj t'es retenue tout à l'heure. tu as évité de lui poser cette question, mais tu as besoin de savoir. parce que personne n'a le droit de le blesser. « si c'est pas indiscret. »

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Cette révélation ne la surprend pas. Et pour cause, elle savait par avance que leur union était vouée à l’échec. Hunt lui offre la possibilité de se réjouir, ouvertement. Mais Gemma n’en fait rien. Stoïque, elle range les armes. L’artiste apprécie son silence, même s’il sait clairement qu’elle n’est pas désolée. C’est pas son genre à cette allumeuse. Délicatement, sa main glisse sur sa peau. L’interaction de leurs chairs l’électrise. Plus que de raison, encore une fois. Pourquoi a-t-elle autant besoin de le toucher ? Pour se l’approprier davantage ? Stupide initiative ; il est déjà à elle et ce depuis le commencement. Gemma … Il en est accro’, il ne se l’explique pas et le jeu va encore plus loin que ça. « Si tu veux … » L’insolente retourne la situation à son avantage, comme toujours. Puis, ils parlent d’eux, de leur relation aussi passionnée que destructrice. Hamilton ne voulait pas d’attache, mais en même temps, le pianiste ne lui avait jamais mis le couteau sous la gorge. « Je ne t’ai jamais imposé quoique ce soit. Et j’étais tout aussi instable que toi Gemma. » Cette discussion ne menait à rien. Elle ne changerait certainement pas le passé, alors à quoi bon s’évertuer à lui soutirer des excuses. Encore une fois, ce n’était pas son genre à la danseuse … de s’excuser. Après son service, les deux jeunes gens s’éclipsèrent dans un autre club. La musique lui écharpa les oreilles alors que les enceintes dégueulaient un flot de notes fortes et tonitruantes. Ezékiel pénétra dans l’établissement, la sauvageonne sur ses talons. Celle-ci prononça quelques mots, inaudibles. Très vite, des voix l’encerclèrent et le whisky qu'il avait liquidé agita soudainement ses veines. Hunt s’accouda au bar et commanda deux verres. Il se retourna, Gemma lui faisait face et l’impertinente re-balança de l’huile sur le feu. Elle voulait savoir. Savoir pourquoi la relation qu’il avait entretenu avec Maya n’était plus qu’une amère idylle. « J’ai pas envie d’en parler … On est plus ensemble, c’est tout ce que tu dois savoir. » Virulent, l’artiste vint se radoucir soudainement. Après tout, elle y était pour rien, elle. « Une trahison de plus, je commence à y être habitué … » Ezékiel détourne le regard pour fuir les rétines perçantes de la jolie blonde. « Félicitations … pour l’école de danse … » Quelle ironie du sort. Le loup lève son verre avant d’avaler d’une traite le liquide ambré. A sa gauche, dans son champ de vision, il décèle l’intérêt d’un rival pour Hamilton. Moulée dans son pantalon en cuir, la danseuse est plus que désirable. Un appel à luxure. L’homme s’approche d’elle, lui murmure quelques phrases à l’oreille avant de l’inviter à danser. Hunt fulmine, mais il n’a pas son mot à dire. Il toise Gemma et dans une lueur de défi, il l’attaque. « Tu vois … pas de laisse. »

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tu n'en as rien à foutre du fait qu'il soit fiancé ou même marié. t'as pas de frein, gemma. du moins, pas avec ezequiel. tu lui jettes des regards enjôleurs avant même de savoir qu'il n'est plus avec maya. si elle ne sait pas le tenir, ce n'est pas de ta faute après tout. c'est à lui de poser ses limites. tu n'as même pas pensé à vérifier s'il portait encore son anneau. mais voilà qu'il te lâche la bombe. il n'est plus avec elle. ses traits sont tirés. ses poings crispés. et contre toute attente tu ne sautes pas sur l'occasion de lui dire que tu l'savais. que tu te doutais que ça finirais. parce que tu vois que ça a mal fini. parce que tu vois qu'il est blessé. tu te contentes de faire glisser tes doigts sur sa joue. tendresse. t'as pas l'habitude de faire ça gemma, mais le voir triste, ça te fend le cœur. dire que tu as sûrement été à l'origine de l'un de ses chagrins aussi. c'est surement ça le pire. « si tu veux … » il est tout aussi vague que toi. il laisse tomber sans vraiment le faire. il ne riposte pas, mais n'admet pas sue tu as raison pour autant. tu ne creuses pas plus loin. pas maintenant du moins, ce n'est pas le moment. « je ne t’ai jamais imposé quoique ce soit. et j’étais tout aussi instable que toi gemma. » & c'était ça le problème. vous étiez si semblables et pourtant si différents. entre vous c'était explosif. c'était à la fois agréable et déchirant. tu devenais folle en voyant toutes ces femmes lui tourner autour, mais tu ne pouvais pas lui demander l'exclusivité. tu aurais couru à ta perte. parce que les hommes finissent toujours par se lasser et les femmes finissent toujours pas souffrir. « justement, si je n'étais pas partie, c'est toi qui l'aurait fait. » tu plantes ton regard azur dans le sien. il fallait mettre fin à cette mascarade avant que ce ne soit trop tard. t'es convaincu de ce que tu avances. & quelque part il doit l'être aussi. vous auriez fini par complètement vous briser si vous aviez continué. après ton service, il t'emmène dans un club au bout du boulevard. le beat rageur que crachaient les enceintes es tellement fort que tu es obligée d'un peu trop t'approcher de lui pour entendre ce qu'il a à te dire. « j'ai pas envie d’en parler … on est plus ensemble, c’est tout ce que tu dois savoir. une trahison de plus, je commence à y être habitué … » tu relèves la pique qu'il te lance. elle te frappe de plein fouet. il détourne le regard, mais tu lui attrapes le menton avec ardeur et l'obliges à te regarder dans les yeux. il n'a pas le droit de fuir ton regard. pas après t'avoir lancé ces quelques mots. « je t'ai laissé faire ta vie. je t'ai laissé gouter à ce que tu n'aurais jamais pu avoir avec moi. t'as pas le droit de me reprocher ça. on en serait où maintenant si j'étais restée? tu crois que ça se serait bien fini? » incisive. franche. crue. dure. c'est ainsi qu'il t'a toujours connu. c'est ce que tu es. & c'est ce que tu seras pour toujours. tu le relâches et amènes ton verres à tes lèvres. tu laisses glisser le liquide dans ta gorge. c'est fort, mais tu ne grimaces pas. tu as l'habitude. boire pour oublier. t'as commencé très tôt. trop tôt. un inconnu qui s'approche de toi. qui te glisses un compliment à l'oreille sous les yeux d'ezequiel. yeux que tu ne quittes pas un instant. yeux dans lesquels tu lies la jalousie. pourtant ses lèvres restent sellées. l'autre t'invite à le rejoindre sur la piste de danse. « tu vois … pas de laisse. » qu'il souffle en te défiant du regard. si c'est ce qu'il veut... tu vas te prêter au jeu. tu suit le jeune brun qui t'a accosté. tu te positionnes sur la piste de façon à ce que ezequiel reste dans ton champs de vision. tu te déhanche contre le brun. tu te lâches complètement. prise entre les deux prunelles de ton bourreau. bourreau que tu essayes tant bien que mal de faire réagir. l'autre se colle à toi. tu le laisses faire. tu le laisses caresser tes courbes. mais tu ne le regardes pas. jamais. tes yeux ne peuvent se détacher de Hunt. c'est plus fort que toi.

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« Justement, si je n'étais pas partie, c'est toi qui l'aurait fait. » Possible, probable … Cette phrase tournait en boucle dans sa tête, à la manière d’un vieux vinyle défoncé par l’usure. Le jeune homme n’en savait foutrement rien. Aurait-il fini par s’assagir avec Gemma à ses côtés ? D’un signe de tête, l’insolent balaya toutes ses réflexions. Le mal était fait et il plus qu’inutile de se focaliser sur leur relation. Mais voilà que l’amazone revient à la charge. Ses doigts s’emparent de son menton, ses ongles s’enfoncent doucement dans sa peau, elle l’oblige à verrouiller son regard dans le sien. Divine, sauvage, violente … L’artiste plie sous la volonté de son bourreau. Alors il la toise, durant d’interminables secondes. Elle balance ses paroles acides, il encaisse. « Justement … C’est ce que je te reproches ! On a même pas essayé … » Gemma s’était envolée, du jour au lendemain, sans un mot, ni même un putain de texto. La sauvageonne n’avait même pas laissé une chance à leur histoire. Furibonde, elle termine son verre et il en fait de même. Soudain, un vautour s’empare de la taille d’Hamilton. Ce gars, il est séduisant, bien bâti mais il ne lui arrive pas à la cheville. Il le sait. Gemma va saisir l’opportunité de le torturer alors il prend les devants. Cette phrase acerbe lui brûle les lèvres et pourtant il la prononce avec un air détaché, comme si tout ceci ne l’atteignait pas. La scandaleuse jeune femme le prend au mot et comme il l’avait envisagé, elle court se perdre sur le dancefloor. La naïade se mouvait avec grâce en parfait accord d’une mélodie sauvage et effrénée. Pressant son corps contre le sien, l’inconnu s’appropria la danse et chacun de ses mouvements lascifs. Impuissant face à un tel spectacle, le jeune homme se contenta d’observer la scène, maudissant avec hargne l’audace de son partenaire. Cette proximité le rendait fou. Comment osait-elle le persécuter de la sorte ? Un couple s’éclipsa, laissant à Ezékiel un fauteuil vacant. Parfait, de jalousie, il n’arrivait plus à tenir sur ses deux jambes. A moins que ça ne soit l’alcool ? Cette position statique accompagnée d’un verre de whisky calmerait ses envies de plonger sur la piste et de ruer d’uppercuts ce connard irrévérencieux. Cette rancoeur malsaine lui brûlait les entrailles et pourtant … Gemma ne lui appartenait plus. Maîtresse de ses désirs, elle avait accueilli la témérité de l’inconnu d’un déhanchement suggestif. La sauvageonne ne lui devait rien … Plongé dans de moroses réflexions, un verre à la main, les lèvres de l’artiste se pincèrent lorsque l’audacieux aventura ses mains sur ses cuisses galbées. Quel beau salaud … Il ne la méritait pas … Il ne l’aurait jamais … A quoi bon tenter ? Et comme pour appuyer ses lambeaux d’espoir, la belle vint détailler la bête. Un premier contact. Puis un deuxième, qu’elle se refuse de briser. Hunt était au centre de son attention, il en était sûr et ce petit sourire à la fois mutin et carnassier le prouvait clairement. L’allumeuse pressa son cul divin sur le jean de son binôme et brûlante, elle érotisa la cadence. Les doigts du pianiste vinrent se resserrer sur le verre ; elle le rendait fou … désespérément fou … Elle était sa dose de morphine, sa pilule d’exta’ … La beauté de la naïade, décuplée par les flashs, était affolante et lui, en pauvre pèlerin, il s’y brûlait les ailes. Toute cette sensualité lui était décernée, Hamilton voulait le faire sortir de ses gonds. Toutefois, l’animal se refusa de faiblir. Si elle le voulait, elle se devait de faire le premier pas. Irrévérencieux, il lui jeta une dernière oeillade avant de se retourner et de s’accouder au bar.

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tu l'bouffes du regard. tu ne peux pas t'en empêcher. tu ne peux pas t'empêcher de garder les yeux rivés sur ces traits qui te hantent l'esprit. depuis des années. depuis la première fois où tu l'as vu. à broadway. t'avais des étoiles plein les yeux en observant ses doigts glisser sur le piano. « Justement … C’est ce que je te reproches ! On a même pas essayé … » tu secoues la tête. tu ne sais pas où il veut en venir. lui et toi. toi et lui. ça a toujours été voué à l'échec. instable tous les deux. blessés tous les deux. déchirés tout les deux. vous enchainer l'un à l'autre n'aurait fait que vous détruire. tu laisses sa phrase en suspens et tu retournes travailler. tu le rejoins après ton service. comme il te l'a demandé. ou comme il te l'a ordonné plutôt. tu lui suis. vous entrez dans un club. vous discutez un peu. ou plutôt devrais-je dire, vous vous torturés. accoudés à ce bar. vous échangez des mots durs. des mots qui blessent. des mots qui t'atteignent. si c'était un autre qui te rapproché le fait de l'avoir laissé, tu aurais ri, mais quand c'est ezekiel qui le fait, ça te laisse un goût amer. parce qu'il y a toujours eu une partie de toi qui t'a supplier de revenir vers lui. une partie que tu as enfouie. refoulée. enterrée. un homme s'approche de toi. il te fait des avances. ezekiel te défie de le suivre. il sait que c'est contre lui que tu veux danser ce soir. mais il le fait quand même... il reprend tes mots. il te nargue. et tu ne peux pas te permettre de le laisser gagner. alors tu suis l'autre. compliments d'une banalité affligeante qu'il te glisse à l'oreille. tu souris. chaudasse. allumeuse. il n'aura jamais ce qu'il veut avec toi. tu ne le considère même pas. tes pupilles son dirigées vers le bourreau de ton cœur alors que tu te frottes contre un autre. insolante. arrogante. audacieuse. t'es une belle garce, gemma. une magnifique garce même. tu t'apprêtes à lui offrir le coup de grâce. à laisser l'inconnu gouter à tes lèvres, mais ezekiel tourne le visage. il a surement bien fait. ça l'aurait surement enragé. tu ne vas pas jusqu'au bout. parce que tu n'as plus de public. la musique terminée, tu te rediriges vers le bar. seule. tu commandes deux bourbons. tu en fais glisser un sous les yeux du pianiste. « pas d'laisse, hein? » tu le cites. c'est lui qui a voulu voir ça. tu ne pouvais que relever le défi. ta liberté, c'est ta plus grande richesse gemma. c'est tout ce que tu as. mais tu es obligée de revenir vers lui. il t'attire comme un aimant. l'autre revient à la charge. il veut une autre danse. tu refuses. il insiste. il t'attrape le bras. « j'ai dis non, putain ! »

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Ezékiel ne voulait pas assister une seconde de plus à un tel spectacle. Le plus stupide dans cette situation était qu’il l’avait ouvertement invité à agir de la sorte. Gemma, elle excellait en matière de séduction et conquis, son partenaire laissait déjà parcourir ses doigts sur sa peau dorée. De par son attitude d’allumeuse, elle avait ouvert toutes les barrières possibles, à l’exception de ses lèvres pulpeuses. L’avait-elle déjà embrassé ? Connaissant le personnage, c’était fort probable. Les yeux ancrés sur son verre, l’artiste écouta la musique avec attention. Il devait se focaliser sur autre chose pour ne pas succomber à l’envie dévorante de l’enlever des bras de ce connard. Ce fût d’ailleurs avec le plus grand des soulagements qu’il vint accueillir la fin du morceau. Hunt n’a aucune idée des projets de Gemma et même s’il crevait d’envie qu’elle revienne, il n’était pas à l’abris de la voir s’envoler avec le pseudo apollon. Soudainement, un verre de bourbon glissa sur le bois massif du comptoir, à son attention. L’insolent détourna le visage. La danseuse était revenue et son corps aux courbes hallucinantes se trouvait tout près du sien. Elle le provoqua, ce qui lui soutira un triste sourire. « Ouais … Pas de laisse … » Il venait de se faire misérablement battre à son propre jeu. Une nouvelle gorgée lui brûla les entrailles, mais l’alcool ne suffisait pas à noyer sa peine, son dégoût … Hunt était incapable de mettre un mot sur ce qu’il ressentait ; tiraillé entre l’envie d’elle et le besoin vital de l’éviter, de disparaître de son sillage. Ses pensées sont floues et seule la voix de Gemma le ramène à la réalité. L’inconnu est là, tout près d’elle. Il réclame une autre danse mais l’insolente n’est pas d’humeur. Echaudé par l’alcool et par ses mouvements suggestifs, le badaud ne semble pas accepter son refus. Avec violence il s’empare de son bras, Gemma tente de se débattre mais c’est déjà trop tard. Ezékiel fonce sur lui à une vitesse hallucinante alors que son poing se fracasse sur son nez. Un craquement sonore se fait entendre mais personne autour ne semble réagir. Tant mieux. Son rival vacille et se rattrape au comptoir. Le pianiste a extrêmement de mal à gérer son impulsivité. Il n’aurait pas dû le frapper mais c’était plus fort que lui. Il vrille lorsque quelqu’un d’autre que lui la touche. « Elle est à moi … » Paroles acerbes, violentes et ô combien ridicules. Pourtant, extrêmement fidèles de ce qu’Ezékiel désire. Il se retourne vers Gemma et s’empare de sa main pour l'entrainer à sa suite. Ses jambes se frayèrent un chemin jusqu'au fond du club, par delà la piste de danse. « T’es fière de toi, t’as eu ce que tu voulais ? » Des propos stupides, encore une fois, il le sait, il en a conscience. Tout ça, c’est de sa faute. L’artiste se radoucit avant de surenchérir. « Ca va ? Il t’a fait mal ? »

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tu retournes vers ezekiel. inévitablement. tes yeux ne voient personne d'autre lorsqu'il est là. il efface toute la concurrence. il t'as poussé à jouer. il t'a poussé dans les bras de l'ersatz d'apollon contre qui tu as dansé. sensuellement. presque vulgairement. sous les yeux de l'unique objet de tes désirs. yeux qui ont fini par se détourner. il s'attendait à quoi? tu ne perds pas à ce jeu là. jamais. il le sait. tu lui accordes au moins la satisfaction de revenir vers lui. il n'a rien perdu en fin de compte. « Ouais … Pas de laisse … » tu secoues la tête. qu'est ce qu'il cherche à prouver. peut-être bien qu'il essaye de se convaincre que tu n'es qu'une garce qui ne vaut pas le detour. tu n'as rien à lui offrir mis à part quelques nuits torride. il le sait depuis toujours. tu te refuses d'aimer. c'est à prendre ou à laisser. tu t'apprête à lui répondre lorsque ton compagnon de danse revient à la charge. tu ne veux pas le suivre. tu veux rester avec ezekiel. il te tarde de te retrouver seule avec lui. ses étreintes t'ont manqués. la force princière avec laquelle il te mobilise t'a manqué. ses lèvres qui brulent chaque millimètre de ta peau t'ont manqué. mais l'autre insiste. c'est de ta faute, gemma. tu l'as allumé sans doute comme jamais on ne l'a allumé. il se voyait déjà te surplomber. il se voyait déjà atteindre l'extase avec toi. il t'attrape le bras. vigoureusement. ezekiel se redresse promptement et lui envoie son point à la figure avant que tu n'aies le temps de réagir. « Elle est à moi … » ces mots qui résonnent dans ta tête. tu as du mal à en croire tes oreilles. tu n'es pas un objet. tu détestes l'idée d'appartenir à quelqu'un, mais, est-ce que tu lui en veux? pas le moins du monde. il te prend la main. contact qui te réchauffe. tu lui suis docilement au fond de la boite de nuit. ton dos se heurte au mur. il te surplombe de toute sa hauteur. même avec des talons, tu restes plus petite que lui. « T’es fière de toi, t’as eu ce que tu voulais ? » il crie. il est violent. exactement comme ton géniteur le faisait. mais, toi, t'es pas ta mère. toi, tu ne t'écrases pas. « c'est toi qui voulais ça ! c'est toi qui m'a défier d'y aller. » toi aussi tu sais hausser le ton. toi aussi tu sais sais t'emporter. ton regard azur qui le transperce. tu ne passes pas par quatre chemin. t'y va de but en blanc, comme on dit. « Ca va ? Il t’a fait mal ? » il se calme. et ça te touche qu'il s'inquiète pour toi. mais tu ne le montres pas tu restes détachée, même si tu t'adoucis également. « ça va...» t'as connu pire, gemma... tous les types violents que ramenait ta mère à la maison. tous ces drogués, tous ces alcoolique... ils ont fait plus que t'attraper le bras, ces salauds. mais personne ne sait rien. tu n'as jamais rien dit à personne. parce que tu n'es pas du genre à t'étaler. parce que tu ne veux pas de la pitié des gens.

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Les phalanges meurtries, Ezékiel quitta la piste de danse en entrainant Gemma dans son sillage. Le sang affluait dans ses doigts et un léger picotement s’empara de son index. Il n’y était pas allé de main morte et l’artiste pouvait encore entendre le craquement du nez de son rival sous son uppercut. La violence ne résolvait rien, le jeune homme l’avait appris à ses dépends, mais tout ça lui avait fait un bien fou. Appuyée contre le mur bétonné du club, la jolie blonde fronce les sourcils. Il l’engueule et comme à son habitude, elle déteste ça. Surtout que rien n’est justifié. Ezékiel est un con et ça, ça ne change pas. Alors, elle montre les crocs et elle rentre dans l’arène plus téméraire que jamais. « c'est toi qui voulais ça ! c'est toi qui m'a défié d'y aller. » La vérité fait mal et il se la prend en pleine gueule. Car oui, tout est de sa faute. Mais avec elle, il ne peut pas s’en empêcher. c’est plus fort que lui. Le pianiste a besoin de ces confrontations et de toute cette passion qui anime leurs deux corps. Il sait que leur réconciliation sera explosive, délicieuse et ô combien enflammée. Face à elle, le loup solitaire s’apaise. Gemma le calme autant qu’elle le provoque. Hunt ne renchérit pas, il abdique, totalement séduit par sa bouille d’ange et par son corps sulfureux. Elle est fragile même si elle se refuse de l’avouer. La naïade est saine et sauve, son bourreau ne reviendra pas. Pour s’en assurer, Ezékiel jette un coup d’oeil vers le bar avant de constater avec satisfaction, que l’inconnu y est toujours accroché, une poche de glace sur son nez brisé. Voilà ce qu’il en est lorsqu’on touche à sa propriété. Car Gemma demeurera sienne, jusqu’à ce qu’il se lasse de leurs petits jeux d’adolescents. L’artiste fait volte-face pour s’approcher de son interlocutrice. Ils n’ont plus rien à faire ici. Adieu défonce … La soirée avait été mouvementée et de courte durée. « Allez viens, je te ramène … » C’est bien ça son problème à Gemma, quoiqu’elle fasse, il arrivait toujours à se faire remarquer. Le duo avait fait son show, aussi pitoyable que désespéré. Ezékiel traversa la foule jusqu’à la sortie. Il apprécia le contact de l’air frais sur son épiderme et remarqua que la sauvageonne frissonnait. Le pianiste se débarrassa de sa veste qu’il apposa sur ses épaules dénudées. « T’habites où maintenant ? » Puis, il commence à marcher, sans même savoir si la blonde s'engage à ses côtés sur le boulevard.

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tachycardie. ton organe vital s'agite dans ta cage thoracique lorsque le poing d'ezekiel entre en contact avec le nez de ton partenaire de danse. tu ne réagis pas quand il s'empare de ta main et t'emmena de l'autre côté de la piste. il te fait des reproches. infondées. c'est lui qui t'a jeté dans les bras de ce type alors qu'il sait très bien que c'est dans les siens que tu veux finir ta soirée. certes, tu aurais pu mettre ta fierté de côté et refuser de suivre l'autre, mais tu ne l'as pas fait. pour toi et ton ego surdimentioné, ce n'était même pas envisageable gemma. tu ne t'écrases pas. une fois encore, tu remets les pendules à l'heure. tu es coincé entre le pianiste et le mur. son souffle s'abat sur ta peau. ton regard va à la rencontre du sien. la chaleur envahit l'intégralité de ton organisme. il est tellement désirable... tu te retiens presque de lui sauter dessus. de rattraper tout ce putain de temps perdu. par ta faute. il t'arrive parfois de te demander si tu n'as pas des tendances autodestructrices. tu aimes être avec lui. tu aimes ce qu'il te fait ressentir. tu aimes la façon dont il te regarde. tu ne t'es jamais senti aussi bien que dans ses bras. pourtant, tu l'as fuit. lâchement. le pire, c'est que tu te trouves toujours des excuses. ton cœur est meurtri. tu n'as rien à offrir. tu as réussi à te convaincre que continuer à souiller ton corps dans les bras d'inconnus est le seul moyen de ne pas souffrir. ezekiel finit tout de même par se calmer. « Allez viens, je te ramène … » tu l'suis à l'extérieur. de toute façon, tu n'as pas la force de rester. tu croises les bras sous ta poitrine pour te réchauffer un peu. on s'les caille à cette heure ci. tu as froid et il semble qu'ezekiel le remarque puisqu'il enlève sa veste pour la déposer sur tes épaules nues. « merci...» tu souffles. plus par réflexe que par réelle reconnaissance. non pas que tu sois ingrate, c'est juste que tu as l'habitude que les hommes soit galants avec toi... même si en fin de compte, si les hommes te mettent sur un piédestal, c'est plus pour se frayer un chemin vers ton lit que par soucis de ton confort. « T’habites où maintenant ? » tu lui indiques ton adresses. tu crèches à quelques pattés de maison de ton lieu de travail. le chemin se fait en silence. tu lui attrapes le bras lorsque vous arrivés près de ton immeuble. « c'est mon immeuble. » tu désignes la bâtisse par un mouvement de tête. « tu veux te nettoyer la main? » tu lui demandes. proposition qui tente vainement de camoufler ton envie de le faire rester.

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L’insolent ne ralentit pas sa course. Il jette un bref regard vers l’arrière et se réjouit de constater qu’elle épouse chacun de ses pas. Elle est belle Gemma, avec son regard de chiot apeuré et sa veste en cuir sur les épaules. Elle est décontenancée … Et lui, il se jette bêtement dans la gueule du loup. Le chemin vers lequel s’engage Ezékiel est dangereux. Très dangereux. Il sait comment tout ceci va se terminer ; du sexe bestial et libérateur, quelques douces étreintes pour rattraper le temps perdu puis des engueulades, encore et toujours. Hamilton lui balancera ses quatre vérités dans la gueule et lui, bien trop fier pour les assumer, quittera l’appart’ en trombe, sans lui adresser un quelconque regard. C’est toujours explosif avec elle … Mais c’est aussi tellement bon. Hunt poursuit sa route mais la jolie blonde l’attrape par le bras pour ralentir la cadence. Ce nouveau contact est un coup de taser. C’est elle qui fait le premier pas, encore une fois … Alors, dans une douceur qui le caractérise peu, il rapproche son corps frêle au sien. Les effluves de son parfum s’échappent de son épiderme et cette douce fragrance sucrée vient échauder son imaginaire pour le renvoyer trois ans en arrière. Ses draps portaient cette même odeur lorsqu’elle s’était enfuie pour ne jamais revenir. Un douloureux souvenir certes, mais Ezékiel souhaitait prendre sa revanche. Gemma allait souffrir, tout comme il avait eu envie de crever par cet abandon. Le féline créature stoppe leur promenade et brise le silence d’une voix hésitante. Un immense bâtiment s’élève devant eux. C’est donc là qu’Hamilton a choisi de reconstruire sa vie. La sirène lâche son bras, presqu’à contrecoeur et l’invite à entrer. Alors qu’elle lui propose de panser ses blessures, un sourire amusé glisse sur les lèvres du pianiste. « Ouais … Ok. » Foutaises. Il se porte comme un charme. Il toise sa main avant d’observer l’objet de toutes ses convoitises ouvrir la porte du hall. C’est un prétexte … Rien qu’un foutu prétexte pour passer plus de temps avec lui. Ezékiel n’a plus aucun doute quant aux envies de la danseuse. Le désir est partagé mais de son côté, le sombre jeune homme n’y tient plus. Cette garce s’est immiscée dans son esprit jusqu’à venir torturer ses nuits. Ses autres conquêtes étaient insipides mais pas elle. Aussi, alors qu’elle attend l’ascenseur, Hunt glisse contre son corps et l’oblige à lui faire face. « Tu sais pertinemment ce qu’il va se passer si je monte Gemma … » Le loup place ses mains de part et d’autre du mur, la faisant ainsi prisonnière de son imposante carrure. « C’est vraiment ce que tu veux ? » Il a besoin de savoir … Qu’elle a envie de lui … tout comme il crève d’envie d’elle.

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tu sais pertinemment qu'il n'a aucune séquelle de sa pseudo altercation avec l'idiot de tout à l'heure. tout simplement parce qu'un uppercut lui a suffit à le dissuader de continuer à chercher ezekiel. ridicule excuse que tu lui sors pour le garder près de toi cette nuit. et ezekiel semble t'avoir démasqué puisqu'il esquisse un sourire. moqueur, mais tellement séduisant. « Ouais … Ok. » tu t'engouffres dans le vestibule de ton immeuble le pianiste sur tes talons. tu as presque envie de le remercier de ne pas sauter sur l'occasion de t'enfoncer en relevant que tu fais le premier pas. presque, parce que le grand brun profite du moment où vous attendez l’ascenseur pour coller son corps au tien, forçant tes yeux à remonter en direction de son visage, t'encerclant de ses deux bras. tu sens son souffle te fouetter la peau et ta respiration se saccade au fur et à mesure qu'il s'approche de toi. tu bouillonnes. t'es presque certaine qu'il va enfin abréger tes souffrances, tasser ta frustration et sceller vos lèvres, mais non. « Tu sais pertinemment ce qu’il va se passer si je monte Gemma … C’est vraiment ce que tu veux ? » il te fait chanter là ou quoi? il veut t'entendre lui dire que tu le désires. que tu veux ressentir la chaleur de son corps contre le tien. que tu veux frémir sous ses caresse, perdre la raison au contact de ses lèvres. et c'est le cas. il le sait. tu le sais. mais, t'es plus forte que ça gemma. t'es pas docile. t'es indomptable, sauvage. il te surplombe. il te regarde d'en haut. et tu détestes ça gemma, alors tu te hisses sur la pointe des pieds, rapprochant ton visage du sien, plantant tes iris dans les siens. « c'est pas ce que tu veux? c'était pour me demander ce que j'étais venu faire à los angeles que tu m'as invité à boire un verre? j'aurais pu te répondre au bar, tu sais? » question rhétorique. vous connaissez tous les deux la réponse. « pourquoi il faut toujours que tu compliques tout? » l’ascenseur arrive. pas de baiser salvateur avant de monter. tant pis.

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— i didn't want to be the one to forget. i thought of everything i'd never regret. a little time with you is all that i get, that's all we need because it's all we can take.

Comme à son habitude, la jolie blonde ne tombe pas dans le panneau. Elle le tease davantage au lieu de lui répondre franchement. Elle ne veut pas admettre. Admettre que cette envie est partagée. Ezékiel la toise avec insistance lorsqu’elle grimpe sur la pointe de ses escarpins pour lui faire la morale. Gemma, elle est délicieuse, même lorsqu’elle est en rogne. L’insolente retourne la situation à son avantage. Décidément, elle excelle dans cette matière. Hunt, lève les yeux au ciel, las de ses aboiements virulents. La sonnerie de l’ascenseur brise cette atmosphère teintée de défi et de désir non-dissimulé. Soit, qu’elle ne réponde pas … En revanche, le pianiste ne tolère pas que Gemma l’accuse d’être à l’origine de leurs problèmes. Comment osait-elle ? Quelle délicieuse petite garce … L’effrontée pénétra dans la cage de l’ascenseur, suivie de près par l’artiste. Agacé par la situation, il ne prête même pas attention à l’étage que la jeune femme vient de sélectionner. « Et toi ? Pourquoi veux-tu toujours avoir le dernier mot ? » Perdu dans ses songes, il se laisse conduire par la machine, face à une Gemma des plus remontée. Ils s’agacent mutuellement pour mieux se retrouver … et quelles retrouvailles. Trois ans d’absence, trois ans qu’Hamilton avait manqué à sa vie. Sous le néon à la luminosité criarde, la peau de la danseuse appelait au vice. Elle ne lui avait pas dit ce qu’il voulait entendre … tant pis. Hunt n’allait pas se battre davantage. Sa raison, il ne l’écoutait plus … Ses pulsions avaient largement pris le dessus. Il la voulait, maintenant … à même le sol s’il le fallait. Alors qu’il décide de s’approcher de l’ange, l’ascenseur stoppe sa course effrénée. Les portes métalliques s’ouvrent pour laisser place à un immense couloir. Ils font quelques mètres avant de se planter devant une porte immaculée. Gemma cherche ses clés dans son sac mais le jeune homme ne tient plus. Il est faible, tant pis … et à ce stade, il s’en fout. La jolie blonde lui tourne le dos et alors qu’elle s’affaire, il s’empare délicatement de sa tignasse pour la diviser en deux mèches qu’il place de part et d’autre de ses épaules. Sa nuque ainsi offerte, il se délecte d’abord de son parfum sucré avant de déposer ses lèvres sur cette fine parcelle de peau. Son corps s’électrise et cette nuit, Ezékiel sera prêt à se damner pour elle. Ses baisers se font plus fougueux, ses mains s’aventurent sous les fibres de son haut qui laisse scandaleusement apparaître son nombril. Il s’approprie son bas-ventre, ses hanches avant de remonter dangereusement vers sa poitrine. « Ouvre-moi cette porte … » Qu’il demande à la manière d’un nouvel ordre. Cette envie d’elle le dévore … Une damnation pour une délicieuse renaissance.

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Gemma & Ezekiel

my parents warned me about the drugs in the streets but never the ones with the dark brown eyes

la tension est bel et bien présente dans cet ascenseur. tes yeux le détaillent minutieusement. putain, ce qu'il est sexy lorsqu'il tire la gueule. « Et toi ? Pourquoi veux-tu toujours avoir le dernier mot ? » tu relèves la tête vers lui. « c'est pas ça... c'est juste que... » tu ne peux pas te permettre d'être douce. de t'ouvrir à lui. de lui avouer que t'as besoin de lui contre toi. que s'il s'en va tu seras envahit par un sentiment de frustration. de dépossession. de dépouillement. non, tout ça tu ne peux pas. tu ne sais pas le faire. tu as vu ta mère le faire. tu vois tous les jours l'état sordide dans lequel devon l'a laissé. « laisse tomber... » ta voix est plus calme. ton regard est en feu. des idées peu catholiques te traversent l'esprit. vous arrivez à l'étage dans lequel se trouve le studio que tu loues. tu plonge ta main dans ton sac pour en extirper ton clefs, mais alors que tu les cherches, tu sens ezekiel se rapprocher de toi. dangereusement. tes cheveux qu'il place de part et d'autre de ta nuque. son souffle qui s’abat dessus. les compteurs tournent au rouge. t'as chaud gemma. tu bouillonnes. si ça n'en tenait qu'à toi tu t'offrirais à lui, ici, contre cette porte. tu recules un peu pour faire disparaître la distance qui vous sépare. distance qui te consume. ton corps se colle au sien. contact électrisant. ses baisers te brûlent la peau. ses mains qui remontent sous ton tee-shirt te donne l'impression de fondre sur place. tu frémis sous ses caresses. tes yeux qui se ferment. il te fait oublier la notion de l'espace et du temps. « Ouvre-moi cette porte … » il te demande en arrêtant ses mains au niveau de ta poitrine. non, il t'ordonne. toi, tu veux juste qu'il reprenne là où il s'est arrêté, alors tu t’exécutes. sans broncher. une fois à l’intérieur, tu retournes brusquement et tu colles tes lèvres aux siennes te contentant de claquer la porte avec ton pied. Le point positif dans le fait que ton appartement soit petit, c'est que vous n'avez pas à galérer pour vous rendre dans ta chambre. son odeur t'enivre, le moindre de vos contacts te donne l'impression de recevoir des milliers de décharges électriques. paradoxalement, votre proximité te rassure et t'effraye à la fois. mais tu n'y penses pas trop. tu te contentes de fermer les yeux et de savourer chacune de ses caresses. il sait y faire. ce n'est pas le moment de se prendre la tête. tu décides de prendre les choses en main. ton haut au sol. puis le sien. tes lèvres s'attaquent à son cou, tes mains entreprennent de déboutonner son jean avant que tu ne le pousses sur ton lit et ça devient tout de suite plus sauvage. ce n'est jamais soft entre vous de toute façon.

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« laisse tomber... » Enfin … la sauvageonne abdique … elle montre un signe de faiblesse, une volonté à éviter tout combat. Ezékiel se radoucit. Il a été dur avec la jolie blonde mais en même temps il avait besoin de partager sa douleur. Gemma avait disparu du jour au lendemain et depuis trois ans, c’était le silence radio. Le pianiste avait besoin d’explications, mais il allait galérer pour en avoir, c’était une évidence. Alors il cède à ses pulsions. Elles le dominent depuis le début de la soirée. Ses lèvres emprisonnent sa nuque alors qu’animal, il lui ordonne d’ouvrir la porte. Trois ans qu’il attend ça … Putain. La scandaleuse créature referme la porte de son appart’ d’un coup de pied et s’empare de sa bouche. Son haut tombe au sol et elle entreprend de le dévêtir. Elle sait ce qu’elle veut Gemma et c’est d’ailleurs ce qu’Ezékiel adore chez elle. Poussé par la danseuse, il se laisse tomber sur son lit alors qu’elle rôde sur son corps à la manière d’une lionne affamée. Elle est désirable pour n'importe quel homme. Elle est désirable et scandaleuse pour lui. Tout le temps. Parce que c'est comme ça et que ça ne s'explique pas. Elle veut tenir les rênes, maitriser la situation … Elle a sûrement dû oublier que c’était pas le genre de l’artiste à demeurer soumis. Alors il se relève, l’oblige à s’allonger pour lui ôter cet agaçant pantalon fait de cuir. Il le balance à l’autre bout de la pièce puis il toise sa proie un court instant. Elle est belle, elle le tue. Hamilton le tue autant qu’il l’adule. Ça le prend et ça le retourne. Hunt ne peut aller contre. Ça lui prend les tripes et ça lui retourne l’estomac. Les doigts du pianiste glissent sur son corps, sur ses courbes, langoureuses. Il caresse, redessine sa peau, la cambre plus pour mieux la sentir contre lui. Leurs lèvres se scellent pour un énième baiser et à cet instant, l’artiste prend conscience qu’il n’en aura jamais assez. Ils se touchent, s'attisent et se redécouvrent. C'est toujours la même chose, depuis New-York, depuis l’instant où elle a passé cette foutue audition. De par ses caresses hâtives mais maîtrisées, Ezékiel lui livre un fantasme. Il veut la bouffer c’est une évidence. Lui faire du bien, malmener sa chair. Gemma n'en sortira pas indemne et c’est tant mieux. Ses crocs dans son cou, il mord et elle, elle soupire. Une douce délivrance …

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la porte de ton studio se claque dans un bruit sourd. mais de bruyant, tu ne perçoit que le battement de ton sang contre tes temps et le tourbillonnement incessant de tes pensées. pensées qui se rapportent à une seule et unique personne. ezekiel. respiration saccadée. ton cœur prêt à bondir hors de ta poitrine. tellement son battement est fort. tes mains qui entourent son visage. tes yeux qui se perdent dans les siens. océan immense. chaleur qui grimpe. et vos lèvres qui se sellent. magnétisme. brusque. brutal. besoin vital. tes yeux qui se ferment aussitôt. ses mains qui se posent sur chaque courbe de ton corps. v langues qui se redécouvrent avant de se lancer dans une danse au rythme endiablé. vos habits qui volent de part et d'autre de la pièce. tu l'allonge sur le lit. mais ce serait mal le connaitre que de penser qu'il n'inversera pas les rôles tu t'abandonne entièrement à lui. cette emprise qu'il exerce sur toi te dépasse, pourtant, elle est bien agréable. tes mains qui se font aventureuses. ta bouche qui goute à chaque centimètre de la peau de son cou. tu t'accroches à lui. t'as peur que tout vole en éclat d'une seconde à l'autre. parce que, c'est c'qui se passe à chaque fois. deux âmes que tout oppose, irrémédiablement attirées l'une vers l'autre. c'est ce que vous êtes. et votre fusion ne peux être qu'explosive. tu bouillonnes. son nom qui résonne. vous ne faites plus qu'un. morsure qu'il t'inflige. un dernier soupir. l'extase. palpitations. il retombe à tes côtés. tu tentes de reprendre doucement ta respiration. tu restes là. contre lui. tu ne saurais dire pendant combien de temps. une chose est sure, c'est que tu ne veux pas qu'il s'en aille. pas maintenant. tu aimerais lui dire tellement de choses à cet instant précis, mais la meilleure façon de le faire est que tu restes silencieuse. t'es bien comme ça. alors tu ne dis rien. et t'es égoïste, gemma. tu le sais. t'es égoïste de vouloir qu'il reste, alors que toi, t'es partie. pour l'oublier. pour ne pas t'attacher. pour ne pas potentiellement souffrir. mais finalement, t'as souffert. t'as souffert pendant trois ans de ne jamais t'être sentie aussi comblée que maintenant.

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— i didn't want to be the one to forget. i thought of everything i'd never regret. a little time with you is all that i get, that's all we need because it's all we can take.

Les corps se lient, leurs esprits s’enchaînent, s’emboîtent en un parfait tableau. L'atmosphère de l'appartement s'alourdit d’une douce torpeur. La température s’élève au moment ou ils se mettent à nu. Cet instant semble intemporel … loin de tout. Hunt se revoit à New-York, lorsque la danseuse partageait ses draps. Chaque nuit, elle lui offrait des instants d’extases. De délicieuses étreintes qu’il se refusait de partager avec une autre femme. Le loup ressent la passion dans tout son corps. Ils se détruisent à deux, à petit feu. Jamais l'un sans l’autre, sans réellement s’enchaîner non plus. Gemma comble le manque qu'elle a creusé et ce depuis trois longues années. Enfin … Sa peau est délicieuse, ses lèvres aussi … Identiques à ses souvenirs. L’animal se fait plus audacieux. Il ressent le besoin d'avoir le corps de la blonde contre le sien, de le maltraiter à coups de reins, de dents. La prendre entre violence et passion. La prendre autant qu’il la désire. Les ongles de la danseuse se perdent sur ses muscles saillants, avant de s’enfoncer dans les draps de son lit. Puis, la fièvre du moment emporte tout sur son passage. C’est qu’elle est plus efficace que n’importe quelle substance Gemma. Son coeur est au bord de l’explosion, ses mouvements sont saccadés, son corps tremble. Il retient un râle, puis un autre. Son visage se perd dans sa chevelure blonde. Défaite par KO. Ezékiel plane, il a perdu le sens de la réalité parce qu’elle l’a entrainé avec lui dans cette scandaleuse danse. Il libère la créature avant de s’allonger à ses côtés. Pourtant, ce n’est pas assez. Il a besoin de la toucher, de se l’approprier. Ses lèvres capturent les siennes, avec plus de tendresse cette fois. Un doux baiser pour la remercier sûrement … D’être revenue dans sa vie.

» million reasons.
» (gemma) too old to lose it, too young to choose it
» (gemma) dancing's what clears my soul